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CONTES ARABES.

CIXe NUIT.

Sire, le grand visir Giafar continuant de parler au calife :

» Au bout de quelques jours, dit-il, la fille du visir Schemseddin Mohammed s’aperçut qu’elle étoit grosse ; et en effet, elle accoucha d’un fils dans le terme de neuf mois. On donna une nourrice à l’enfant, avec d’autres femmes et des esclaves pour le servir, et son aïeul le nomma Agib[1].

» Lorsque ce jeune Agib eut atteint l’âge de sept ans, le visir Schemseddin Mohammed, au lieu de lui faire apprendre à lire au logis, l’envoya à l’école chez un maître qui avoit une grande réputation, et deux esclaves avoient soin de le conduire et de le ramener tous les jours. Agib jouoit avec ses camarades. Comme

  1. Ce mot signifie, en Arabe, merveilleux.