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LES MILLE ET UNE NUITS,

un plaisir de voir comme ils se poussoient les uns les autres pour en ramasser ; ils lui en témoignèrent de la reconnoissance, et lui marquoient par signes qu’ils voudroient que la jeune épouse fût pour lui, et non pas pour le bossu. Les femmes qui étoient autour d’elle, lui disoient la même chose ; et ne se soucioient guère d’être entendues du bossu, à qui elles faisoient mille niches ; ce qui divertissoit fort tous les spectateurs.

» Lorsque la cérémonie de changer d’habits tant de fois fut achevée, les joueurs d’instrumens cessèrent de jouer, et se retirèrent en faisant signe à Bedreddin Hassan de demeurer. Les dames firent la même chose en se retirant après eux avec tous ceux qui n’étoient pas de la maison. La mariée entra dans un cabinet où ses femmes la suivirent pour la déshabiller, et il ne resta plus dans la salle que le palefrenier bossu, Bedreddin Hassan, et quelques domestiques. Le bossu, qui en vouloit furieusement à Bedreddin qui lui fai-