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CONTES ARABES.

donner aussi aux femmes esclaves que vous verrez autour de la mariée, quand elles s’approcheront de vous. Mais toutes les fois que vous mettrez la main dans la bourse, retirez-la pleine de sequins, et gardez-vous de les épargner. Faites exactement tout ce que je vous dis avec une grande présence d’esprit ; ne vous étonnez de rien ; ne craignez personne, et vous reposez du reste sur une puissance supérieure qui en dispose à son gré. »

Le jeune Bedreddin, bien instruit de tout ce qu’il avoit à faire, s’avança vers la porte du bain. La première chose qu’il fit, fut d’allumer son flambeau à celui d’un esclave ; puis se mêlant parmi les autres, comme s’il eût appartenu à quelque seigneur du Caire, il se mit en marche avec eux, et accompagna le bossu qui sortit du bain, et monta sur un cheval de l’écurie du sultan…

Le jour qui parut, imposa silence à Scheherazade, qui remit la suite de cette histoire au lendemain.