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CONTES ARABES.

la somme de mille sequins qu’il a reçus, le chargement du premier de ses navires qui abordera dans ce port. »

bedreddin hassan de Balsora.


» Après avoir fait cet écrit, il le donna au juif, qui le mit dans son porte-lettres, et qui prit ensuite congé de lui. Pendant qu’Isaac poursuivoit son chemin vers la ville, Bedreddin Hassan continua le sien vers le tombeau de son père Noureddin Ali. En y arrivant, il se prosterna la face contre terre ; et les yeux baignés de larmes, il se mit à déplorer sa misère. « Hélas ! disoit-il, infortuné Bedreddin, que vas-tu devenir ? Où iras-tu chercher un asile contre l’injuste prince qui te persécute ? N’étoit-ce pas assez d’être affligé de la mort d’un père si chéri, falloit-il que la fortune ajoutât un nouveau malheur à mes justes regrets ? » Il demeura long-temps dans cet état ; mais enfin il se releva ; et ayant appuyé sa tête sur le sépulcre de son père, ses dou-