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CONTES ARABES.

tourner ses pas, pour échapper au danger qui le menaçoit. La première pensée qui lui vint, fut de gagner en diligence la plus prochaine porte de la ville. Il courut sans s’arrêter jusqu’au cimetière public ; et comme la nuit s’approchoit, il résolut de l’aller passer au tombeau de son père. C’étoit un édifice d’assez grande apparence en forme de dôme, que Noureddin Ali avoit fait bâtir de son vivant ; mais il rencontra en chemin un juif fort riche qui étoit banquier et marchand de profession. Il revenoit d’un lieu où quelqu’affaire l’avoit appelé, et il s’en retournoit dans la ville. Ce juif ayant reconnu Bedreddin, s’arrêta et le salua fort respectueusement…

En cet endroit le jour venant à paroître, imposa silence à Scheherazade, qui reprit son discours la nuit suivante.