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CONTES ARABES.

et je vins en ce pays où je suis parvenu au rang que j’ai tenu jusqu’à présent. Mais vous apprendrez toutes ces choses plus amplement dans un cahier que j’ai à vous donner. »

» En même temps, Noureddin Ali tira ce cahier qu’il avoit écrit de sa propre main et qu’il portoit toujours sur soi, et le donnant à Bedreddin Hassan : « Prenez, lui dit-il, vous le lirez à votre loisir ; vous y trouverez, entr’autres choses, le jour de mon mariage et celui de votre naissance. Ce sont des circonstances dont vous aurez peut-être besoin dans la suite, et qui doivent vous obliger à le garder avec soin. » Bedreddin Hassan, sensiblement affligé de voir son père dans l’état où il étoit, touché de ses discours, reçut le cahier les larmes aux yeux, en lui promettant de ne s’en dessaisir jamais.

» En ce moment, il prit à Noureddin Ali une foiblesse qui fit croire qu’il alloit expirer. Mais il revint à lui, et reprenant la parole : « Mon fils, lui dit-il, la première maxime que