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CONTES ARABES.

reddin étoit alors à Balsora. Quand le courrier eut rapporté à son retour qu’il n’en avoit appris aucune nouvelle, Schemseddin Mohammed se proposa de l’envoyer chercher ailleurs, et en attendant, il prit la résolution de se marier. Il épousa la fille d’un des premiers et des plus puissans seigneurs du Caire, le même jour que son frère se maria avec la fille du grand visir de Balsora.

» Ce n’est pas tout, Commandeur des croyans, poursuivit Giafar : voici ce qui arriva encore. Au bout de neuf mois, la femme de Schemseddin Mohammed accoucha d’une fille au Caire, et le même jour, celle de Noureddin Ali mit au monde à Balsora un garçon, qui fut nommé Bedreddin Hassan. Le grand visir de Balsora donna des marques de sa joie par de grandes largesses, et par les réjouissances publiques qu’il fit faire pour la naissance de son petit-fils. Ensuite, pour marquer à son gendre combien il étoit content de lui, il alla au palais supplier très-humblement le sul-