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CONTES ARABES.

» Noureddin Ali lui raconta toutes les circonstances de son différend avec son frère. Le grand visir ne put entendre ce récit sans éclater de rire. « Voilà, dit-il, la chose du monde la plus singulière ! Est-il possible mon fils, que votre querelle soit allée jusqu’au point que vous dites pour un mariage imaginaire ? Je suis fâché que vous vous soyez brouillé pour une bagatelle avec votre frère aîné. Je vois pourtant que c’est lui qui a eu tort de s’offenser de ce que vous ne lui avez dit que par plaisanterie, et je dois rendre grâces au ciel d’un différend qui me procure un gendre tel que vous. Mais, ajouta le vieillard, la nuit est déjà avancée, et il est temps de vous retirer. Allez, ma fille votre épouse, vous attend. Demain je vous présenterai au sultan. J’espère qu’il vous recevra d’une manière dont nous aurons lieu d’être tous deux satisfaits. » Noureddin Ali quitta son beau-père pour se rendre à l’appartement de sa femme.

» Ce qu’il y a de remarquable, con-