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CONTES ARABES.

Noureddin Ali. Ce dernier principalement avoit tout le mérite qu’on peut avoir. Le visir leur père étant mort, le sultan les envoya chercher, et les ayant fait revêtir tous deux d’une robe de visir ordinaire : « J’ai bien du regret, leur dit-il, de la perte que vous venez de faire. Je n’en suis pas moins touché que vous-mêmes. Je veux vous le témoigner ; et comme je sais que vous demeurez ensemble, et que vous êtes parfaitement unis, je vous gratifie l’un et l’autre de la même dignité. Allez, et imitez votre père. »

» Les deux nouveaux visirs remercièrent le sultan de sa bonté, et se retirèrent chez eux, où ils prirent soin des funérailles de leur père. Au bout d’un mois, ils firent leur première sortie ; ils allèrent pour la première fois au conseil du sultan, et depuis ils continuèrent d’y assister régulièrement les jours qu’il s’assembloit. Tou-

    gion ; Mohammed est le même nom que Mahomet.