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CONTES ARABES.

répondit le visir ; mais son crime n’est pas irrémissible. Je sais une histoire plus surprenante d’un visir du Caire, nommé Noureddin[1] Ali, et de Bedreddin[2] Hassan de Balsora. Comme votre majesté prend plaisir à en entendre de semblables, je suis prêt à vous la raconter, à condition que si vous la trouvez plus étonnante que celle qui me donne occasion de vous la dire, vous ferez grâce à mon esclave. » « Je le veux bien, repartit le calife ; mais vous vous engagez dans une grande entreprise, et je ne crois pas que vous puissiez sauver votre esclave ; car l’histoire des pommes est fort singulière. »

Giafar prenant alors la parole, commença son récit dans ces termes :

  1. Noureddin signifie, en arabe, la lumière de la religion ;
  2. Bedreddin, la pleine lune de la religion.