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LES MILLE ET UNE NUITS,

XCe NUIT.

Sire, Sindbad continuant le récit de son septième voyage :

» Les navires, dit-il, arrivèrent enfin ; et mon patron ayant choisi lui-même celui sur lequel je devois m’embarquer, le chargea d’ivoire à demi pour mon compte. Il n’oublia pas d’y faire mettre aussi des provisions en abondance pour mon passage ; et de plus, il m’obligea d’accepter des régals de grand prix, des curiosités du pays. Après que je l’eus remercié autant qu’il me fut possible de tous les bienfaits que j’avois reçus de lui, je m’embarquai. Nous mîmes à la voile ; et comme l’aventure qui m’avoit procuré la liberté, étoit fort extraordinaire, j’en avois toujours l’esprit occupé.

» Nous nous arrêtâmes dans quel-