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CONTES ARABES.

étrangers. Il me donna un grand sac ; ensuite m’ayant recommandé à quelques gens de la ville qui avoient un sac comme moi, et les ayant priés de me mener avec eux amasser du coco : « Allez, me dit-il, suivez-les, faites comme vous les verrez faire, et ne vous écartez pas d’eux, car vous mettriez votre vie en danger. » Il me donna des vivres pour la journée, et je partis avec ces gens.

» Nous arrivâmes à une grande forêt d’arbres extrêmement hauts et fort droits, et dont le tronc étoit si lisse, qu’il n’étoit pas possible de s’y prendre pour monter jusques aux branches où étoient les fruits. Tous les arbres étoient des cocotiers dont nous voulions abattre le fruit et en remplir nos sacs. En entrant dans la forêt, nous vîmes un grand nombre de gros et de petits singes, qui prirent la fuite devant nous dès qu’ils nous aperçurent, et qui montèrent jusqu’au haut des arbres avec une agilité surprenante…

Scheherazade vouloit poursuivre ;