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CONTES ARABES.

et il fit en vain jusqu’au jour le manége d’un chat qui assiége une souris dans un asile qu’il ne peut forcer. Enfin, le jour étant venu, il se retira ; mais je n’osai sortir de mon fort que le soleil ne parût.

» Je me trouvai si fatigué du travail qu’il m’avoit donné, j’avois tant souffert de son haleine empestée, que la mort me paroissant préférable à cette horreur, je m’éloignai de l’arbre ; et sans me souvenir de la résignation où j’étois le jour précédent, je courus vers la mer dans le dessein de m’y précipiter la tête la première…

À ces mots, Scheherazade voyant qu’il étoit jour, cessa de parler. Le lendemain, elle continua cette histoire, et dit au sultan :