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LES MILLE ET UNE NUITS,

que les plus grands royaumes. Le premier contenoit des monceaux de perles ; et ce qui passe toute croyance, les plus précieuses, qui étoient grosses comme des œufs de pigeon, surpassoient en nombre les médiocres. Dans le second trésor, il y avoit des diamans, des escarboucles et des rubis, dans le troisième, des émeraudes ; dans le quatrième, de l’or en lingots ; dans le cinquième, de l’or monnoyé ; dans le sixième, de l’argent en lingots ; dans les deux suivans, de l’argent monnoyé. Les autres contenoient des améthistes, des chrysolites, des topazes, des opales, des turquoises, des hyacinthes, et toutes les autres pierres fines que nous connoissons, sans parler de l’agate, du jaspe, de la cornaline. Ce même trésor contenoit un magasin rempli, non-seulement de branches, mais même d’arbres entiers de corail.

» Rempli de surprise et d’admiration, je m’écriai, après avoir vu toutes ces richesses : « Non, quand tous les trésors de tous les rois de l’uni-