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LES MILLE ET UNE NUITS,

paroîtra dans l’air, et vous prenant pour un mouton, fondra sur vous, et vous enlèvera jusqu’aux nues ; mais que cela ne vous épouvante pas. Il reprendra son vol vers la terre, et vous posera sur la cime d’une montagne. D’abord que vous vous sentirez à terre, fendez la peau avec le couteau, et développez-vous. Le Roc ne vous aura pas plutôt vu, qu’il s’envolera de peur, et vous laissera libre. Ne vous arrêtez point, marchez jusqu’à ce que vous arriviez à un château d’une grandeur prodigieuse, tout couvert de plaques d’or, de grosses émeraudes et d’autres pierreries fines. Présentez-vous à la porte, qui est toujours ouverte, et entrez. Nous avons été dans ce château tous tant que nous sommes ici. Nous ne vous disons rien de ce que nous y avons vu, ni de ce qui nous