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CONTES ARABES.

LIVe NUIT.

« Au nom de Dieu, ma sœur, s’écria le lendemain Dinarzade, continuez, je vous en conjure, l’histoire du troisième Calender. » Ma chère sœur, répondit Scheherazade, voici comment ce prince la reprit :

« À la vue de ces degrés, dit-il (car il n’y avoit pas de terrain ni à droite ni à gauche où l’on pût mettre le pied, et par conséquent se sauver), je remerciai Dieu, et invoquai son saint nom en commençant à monter. L’escalier étoit si étroit, si roide et si difficile, que pour peu que le vent eût eu de violence, il m’auroit renversé et précipité dans la mer. Mais enfin, j’arrivai jusqu’au bout sans accident ; j’entrai sous le dôme, et me prosternant contre terre, je remerciai Dieu de la grâce qu’il m’avoit faite.