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LES MILLE ET UNE NUITS,

ter une princesse qui n’aimeroit que les parures et les ajustemens. De dix jours en dix jours, le génie vient coucher une nuit avec moi ; il n’y couche pas plus souvent, et l’excuse qu’il en apporte, est qu’il est marié à une autre femme, qui auroit de la jalousie, si l’infidélité qu’il lui fait, venoit à sa connoissance. Cependant si j’ai besoin de lui, soit de jour, soit de nuit, je n’ai pas plutôt touché un talisman qui est à l’entrée de ma chambre, que le génie paroît. Il y a aujourd’hui quatre jours qu’il est venu ; ainsi je ne l’attends que dans six. C’est pourquoi vous en pourrez demeurer cinq avec moi, pour me tenir compagnie, si vous le voulez bien, et je tâcherai de vous régaler selon votre qualité et votre mérite. »

» Je me serois estimé trop heureux d’obtenir une si grande faveur en la demandant, pour la refuser après une offre si obligeante. La princesse me fit entrer dans un bain le plus propre, le plus commode et le plus somptueux que l’on puisse s’imagi-