Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, I.djvu/336

Cette page a été validée par deux contributeurs.
300
LES MILLE ET UNE NUITS,

XXXVIIIe NUIT.

Schahriar ayant témoigné à la sultane qu’elle lui feroit plaisir de continuer le conte du premier Calender, elle en reprit le fil dans ces termes :

» Madame, dit le Calender à Zobéïde, je ne pus tirer autre chose du prince mon cousin, et je fus obligé de prendre congé de lui. En m’en retournant au palais du roi mon oncle, les vapeurs du vin me montoient à la tête. Je ne laissai pas néanmoins de gagner mon appartement, et de me coucher. Le lendemain, à mon réveil, faisant réflexion sur ce qui m’étoit arrivé la nuit, et après avoir rappelé toutes les circonstances d’une aventure si singulière, il me sembla que c’étoit un songe. Prévenu de cette pensée, j’envoyai savoir si le