Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, I.djvu/306

Cette page a été validée par deux contributeurs.
270
LES MILLE ET UNE NUITS,

XXXIVe NUIT.

Dinarzade, aussi curieuse que le sultan d’apprendre ce que produiroit l’arrivée du calife chez les trois dames, n’oublia pas d’engager Scheherazade à reprendre, avec la permission du sultan, l’histoire des Calenders.

Le calife, son grand-visir, et le chef de ses eunuques, dit la sultane, ayant été introduits par la belle Safie, saluèrent les dames et les Calenders avec beaucoup de civilité. Les dames les reçurent de même, les croyant marchands ; et Zobéïde, comme la principale, leur dit d’un air grave et sérieux qui lui convenoit : « Vous êtes les bien-venus ; mais avant toutes choses, ne trouvez pas mauvais que nous vous demandions une grâce. » « Hé quelle grâce, madame, répon-