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CONTES ARABES.

XXXIIe NUIT.

Sur la fin de la nuit suivante, Dinarzade dit à la sultane : « Ma sœur, je suis dans une extrême impatience d’entendre le conte de ces trois belles filles, et de savoir qui frappoit à leur porte. » « Vous l’allez apprendre, répondit Scheherazade ; je vous assure que ce que je vais vous raconter, n’est pas indigne de l’attention du sultan mon seigneur :

» Dès que les dames, poursuivit-elle, entendirent frapper à la porte, elles se levèrent toutes trois en même temps pour aller ouvrir ; mais Safie, à qui cette fonction appartenoit particulièrement, fut la plus diligente ; les deux autres se voyant prévenues, demeurèrent, et attendirent qu’elle vînt leur apprendre qui pouvoit avoir affaire chez elles si tard. Safie revint.