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DE M. GALLAND.

composa plusieurs petits ouvrages, dont quelques-uns ont été imprimés à Caën même, comme un Traité de l’origine du café, traduit de l’arabe, et trois ou quatre Lettres sur différentes médailles du Bas-Empire. C’est encore là qu’il a commencé l’immense traduction de ces Contes Arabes, si connus sous le nom des Mille et une Nuits, dont les premiers volumes ont paru en 1704, et dont on a vu jusqu’à présent dix tomes, qui ne sont guère que le quart de l’ouvrage.

Quoique M. Galland demeurât encore à Caën en l’année 1701, il ne laissa pas d’être admis par le roi dans l’Académie des Inscriptions, lors de son renouvellement ; et aussitôt il entreprit pour elle un Dictionnaire Numismatique, contenant l’explication des noms de dignités, des titres d’honneur, et généralement de tous les termes singuliers qu’on trouve sur les médailles antiques, grecques et romaines.

Il revint enfin à Paris en 1706 ; et depuis ce temps-là jusqu’à sa mort, il a toujours été d’une assiduité exemplaire à nos assemblées ; il y a lu un très-grand nombre de dissertations : les unes tirées de son Dictionnaire Numismatique, ou de l’explication qu’il avoit faite de la plupart des médailles choisies du cabinet de M. Foucault ; les autres du commerce de lettres qu’il entretenoit avec plusieurs savans étrangers, MM. Cuper, Barry, Rhenferd, Réland ; d’autres sur différens points de littérature agités dans la compagnie ; d’autres