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CONTES ARABES.

Xe NUIT.

Dinarzade, la nuit suivante, appelant sa sœur quand il en fut temps, la pria de continuer le conte du pêcheur. Le sultan, de son côté, témoigna de l’impatience d’apprendre quel démêlé le génie avoit eu avec Salomon. C’est pourquoi Scheherazade poursuivit ainsi le conte du pêcheur.

Sire, le pêcheur n’eut pas sitôt entendu les paroles que le génie avoit prononcées, qu’il se rassura et lui dit : « Esprit superbe, que dites-vous ? Il y a plus de dix-huit cents ans que Salomon, le prophète de Dieu, est mort, et nous sommes présentement à la fin de siècles. Apprenez-moi votre histoire, et pour quel sujet vous étiez renfermé dans ce vase. »

À ce discours, le génie regar-