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LES MILLE ET UNE NUITS,

VIIIe NUIT.

Dès que Dinarzade s’aperçut qu’il étoit temps d’appeler la sultane, elle supplia sa sœur, en attendant le jour, de lui faire le récit de quelque beau conte. « Racontez-nous celui du troisième vieillard, dit le sultan à Scheherazade ; j’ai bien de la peine à croire qu’il soit plus merveilleux que celui du vieillard et des deux chiens noirs. »

Sire, répondit la sultane, le troisième vieillard raconta son histoire au génie ; je ne vous la dirai point, car elle n’est point venue à ma connoissance ; mais je sais qu’elle se trouva si fort au-dessus des deux précédentes, par la diversité des aventures merveilleuses qu’elle contenoit, que le génie en fut étonné. Il n’en