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LES MILLE ET UNE NUITS,

IIIe NUIT.

La nuit suivante, Dinarzade fit à sa sœur la même prière que les deux précédentes. « Ma chère sœur, lui dit-elle, si vous ne dormez pas, je vous supplie de me raconter un de ces contes agréables que vous savez. » Mais le sultan dit qu’il vouloit entendre la suite de celui du marchand et du génie ; c’est pourquoi Scheherazade le reprit ainsi :

Sire, dans le temps que le marchand et le vieillard qui conduisoit la biche, s’entretenoient, il arriva un autre vieillard, suivi de deux chiens noirs. Il s’avança jusqu’à eux, et les salua, en leur demandant ce qu’ils faisoient en cet endroit. Le vieillard qui conduisoit la biche, lui apprit l’aventure du marchand et du génie,