nérés : ceux qui vivent au Catay[1] ont adopté les mœurs des idolâtres du pays et ont renoncé à leur religion. Ceux qui vivent en Perse ont adopté les mœurs des musulmans.
Voici comment on rend chez eux la justice. Celui qui a commis un larcin léger reçoit, par ordre du juge, sept coups de bâton, ou dix-sept ou vingt-sept ou trente-sept et ainsi jusqu’à cent sept selon la gravité du vol ; certains meurent sous le bâton. Celui qui a dérobé un cheval, ou un objet de valeur est condamné à perdre la vie ; on lui tranche la tête d’un coup d’épée. S’il peut se racheter en donnant neuf fois la valeur de l’objet volé, il a la vie sauve.
Ceux qui possèdent du gros bétail, chevaux, juments, chameaux, bœufs, vaches, y apposent leur marque, puis les bêtes s’en vont paître dans la plaine sans aucune surveillance. Elles se mêlent ensemble et chacune est restituée à son maître à cause de la marque qu’elle porte et qui est connue. Leur petit bétail est très gras ; ils le font garder par des bergers.
Voici une autre de leurs coutumes. Si l’un d’eux a une fille qui meurt sans être mariée et qu’un autre ait un fils qui soit mort lui-même sans être marié, les parents des défunts les marient solennellement et dressent le contrat de mariage. Puis ils le font brûler et disent qu’ainsi les défunts sont avertis dans l’autre monde et se tiennent pour époux et épouse. Les parents dès lors se considèrent comme unis au même
- ↑ La Chine du Nord.