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CHAPITRE VII

Balac et la Perse orientale


Après avoir chevauché pendant six jours à travers de belles plaines, où abondent les pâturages et toutes sortes de plantes, on traverse un désert de soixante milles où il n’y a point d’eau. Alors on atteint la ville de Sapurgan[1]. La contrée qui l’entoure est très fertile. On y trouve en grande quantité les meilleurs melons du monde. Les gens du pays les font sécher en les ouvrant et en les mettant au soleil. Quand ils sont secs, ils sont doux comme miel. On en vend dans toute la région.

Balac est une ville fameuse et très étendue, elle l’était plus encore autrefois[2]. Mais les Tartares l’ont pillée et saccagée. On y trouve de beaux palais et de belles maisons de marbre. C’est dans cette ville, au dire des habitants, qu’Alexandre épousa la fille de Darius. Elle marque la limite orientale du royaume de Perse.

  1. Chebour kan.
  2. C’est l’ancienne capitale de la Bactriane.