Page:Les Merveilleux Voyages de Marco Polo, éd. Turpaud, 1920.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.

passe à y naviguer. Dans toutes ces îles, on trouve des arbres au bois parfumé comme l’aloès et les épices les plus variées. On y récolte à profusion du poivre blanc comme neige. Elles abondent en richesses : or, pierres précieuses, épices. Quand les navires de Cayton et de Quinsay peuvent y aborder, ils en tirent d’immenses bénéfices.

Le voyage dure un an, on y va en hiver et on en revient en été. Car sur cette mer ne soufflent que deux vents : l’un qui emporte les navigateurs, l’autre qui les ramène. Le premier souffle tout l’hiver, l’autre tout l’été. Cette contrée est si loin de l’Inde qu’il faut longtemps pour s’y rendre. Pourtant on appelle cette mer tantôt mer de Cim, tantôt mer de l’Inde ; sous tous ses noms, c’est la grande mer d’Occident. Messire Marco Polo n’y est jamais allé. L’autorité du grand Khan n’y est pas reconnue.