Page:Les Merveilleux Voyages de Marco Polo, éd. Turpaud, 1920.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dans cette province de Caxaïan, on élève des chevaux de grande taille qu’on va vendre aux Indes. On leur coupe l’extrémité de la queue pour qu’ils ne puissent en frapper leurs cavaliers. Les habitants montent à cheval comme en France ; ils ont des armures de cuir bouilli, des lances, des boucliers et des arbalètes ; ils se servent de flèches empoisonnées. Avant la conquête du grand Khan, s’ils recevaient comme hôte quelque étranger qui leur parût de bonne mine, ils l’empoisonnaient.

Ce n’était pas pour le voler, mais ils croyaient que l’esprit du mort restait dans la maison où on l’avait fait mourir. Depuis trente-cinq ans que le grand Khan les a conquis, il les a forcés à abandonner cet usage.