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des prodiges inouïs. Je ne vous les raconterai pas car cela ne servirait qu’à scandaliser[1].

Je ne vous parlerai pas davantage du Thibet. Sachez seulement qu’il appartient au grand Khan. Tous les royaumes et provinces dont il est question dans ce livre appartiennent au grand Khan. Ceux-là même qui sont soumis au fils d’Argon, le seigneur de l’Orient, sont au grand Khan, car le fils d’Argon est son vassal.

  1. Le P. Huc, dans ses Souvenirs d’un voyage dans le Thibet, raconte qu’il a vu lui-même un arbre né, disait-on, de la chevelure de Boudha et dont chaque feuille portait un caractère thibétain. Il ajoute : « Nous cherchâmes partout, mais toujours vainement, quelque trace de supercherie ; la sueur nous en montait au front. »