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Hindous. Ce savant le proclame d’ailleurs inférieur à son devancier Medkâtitki.

Après Koullouka se placent encore dans l’ordre chronologique Râgkavânanda Sarasvatî, auteur d’une Manvartkacandrikā (Clair de lune des significations de Manou) qui suit simplement la Manvartkamuktāvali (M. Bühler le place vers la fin du XVIe ou le commencement du XVIIe siècle) ; et enfin Nandana, auteur d’une œuvre toute moderne et sans valeur.

Le Mânava Dkarma Sâstra a été conservé dans un certain nombre de manuscrits écrits en plusieurs variétés de caractères. C’est, nous l’avons dit, Koullouka qui a établi le premier textus receptus. Il a paru plusieurs éditions dans notre siècle. Les principales sont :

1° L’édition de l’Hindou Babû-Râm, publiée à Calcutta, 1813.

2° Celle de Sir G.-C. Haughton, 1825, accompagnée d’une reproduction de la traduction anglaise de Sir William Jones.

3° Celle de Loiseleur-Deslongchamps, 1830-1833. Le Musée Guimet possède la copie du texte, écrite de la main même de ce savant, qui est une merveille d’exécution calligraphique.

4° Celle de Jîbânanda ou Jîvânanda, dans la collection des Dharma Sâstras, Calcutta, 1874. Cette édition a le mérite de reproduire in-extenso le commentaire de Koullouka. Malheureusement l’exécution typographique laisse un peu à désirer, tant au point de vue de la netteté que de la correction.

5° Celle de M. Jolly, publiée dans la Trübner’s Oriental Series, 1887, recommandable autant par le soin critique avec lequel le texte a été établi, que par la correction et la beauté de l’exécution matérielle. C’est le texte de M. Jolly que nous