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LES JÉSUITES


que nous sommes dans l’impatience de vous voir, et de vous dire de bouche, combien nous sentons de tendresse pour vous. Nous ne pouvons vous exprimer la joie que nous avons reçue en lisant la lettre qu’un de vos lutins domestiques nous mit entre les mains, quand nous ne songions qu’à nos misères. Nous la baisâmes mille fois avec tant de passion que cet esprit follet demeura un quart d’heure à rire comme un fou de notre emportement. Nous ne savons point s’il vous l’a dit. Adieu, nos chers et bien aimés pères, demeurez persuadés que l’amour que nous sentons pour vous sera éternel.

Les religieuses des Madelonnettes.

Le diablotin enjoué qui donna cette lettre aux bons pères éclata plusieurs fois de rire en la leur présentant, ce qui divertit la sainte société des plaisanteries de ce lutin, qui étoit un petit diable de belle humeur, fort aimé des bons pères, qui le mettoient presque de toutes les parties de plaisirs.

Un soir comme ils dansoient aux chansons, et qu’ils en disoient de fort amoureuses et de fort impertinentes, après avoir dit leur bréviaire et les litanies de la Vierge, l’esprit follet dit aussi la sienne, dont voici la teneur.