peine insupportable, n’y étant point accoutumées,
souhaitant mille malédictions aux
vieilles matrones qui avoient inventé ce moyen
si contraire à leurs plaisirs, et se trouvant
disposées à tout moment à leur donner
d’un certain poison que les jésuites leur
avoient donné pour faire crever leurs ennemis,
et toute personne qui leur nuiroit.
Voici ce qui étoit écrit sur la cassette où
étoit ce rare secret : Poison admirable pour
envoyer promptement en l’autre monde les
ennemis, éprouvé mille fois sur plusieurs
princes et princesses de France. Quelques-unes
des religieuses, plus sages que les autres,
conseillèrent de suspendre leur résolution
jusques à ce qu’elles eussent vu leurs
galants à petit collet, ce qui fut approuvé.
Cependant voilà ce qu’elles écrivirent aux
bons religieux.
AUX RÉVÉRENDS PÈRES JÉSUITES.
Nos saints pères sanctifiés en saint Ignace. Nous vous sommes infiniment obligées des soins tendres et passionnés que vos révérences prennent de nous pauvres affligées. Nous ne vous ferons point le détail, nos incomparables pères, de nos peines, puisque vous les savez. Il suffit de vous dire