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 la mère.

Ma fille, quand ils voleront,
Les femmes iront à la chasse,
Et quand les jeunes en prendront,
Les vieilles feront la grimace.
Malheur à qui n’a pas le sou :
Les filets seront d’un prix fou.

la fille.

Maman, c’est fort bien,
Mais en l’air je n’aperçois rien.

la mère.

Ma fille, quand ils voleront,
Bien des prudes, à l’échappée,
De bonne foi se pourvoiront,
Et les prendront à la pipée,
Puis feront porter dans Paris
La carnassière à leurs maris.

la fille.

Maman, c’est fort bien,
Mais en l’air je n’aperçois rien.

la mère.

Ma fille, quand ils voleront,
Nous en changerons sans obstacle ;