Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




L’ANNEAU DE MARIAGE.


Air : Jeunes garçons, jeunes fillettes.
Ou air du Ballet des Pierrots.


Chantons l’anneau du mariage,
Bijou charmant, bijou béni ;
C’est un meuble utile au ménage :
Par lui seul un couple est uni.
Avant quinze ans, jeune fillette
Veut que l’on pense à son trousseau,
Et qu’on lui mette, mette, mette,
Mette le doigt dans cet anneau.

Quand Joseph épousa Marie,
Le grand-prêtre lui dit : Mon vieux,
Te voilà de la confrérie,
Désormais laisse faire aux cieux ;
Que près du lit de la poulette
Vienne un ange avec un moineau,
Et qu’il lui mette, mette, mette,
Mette le doigt dans cet anneau.

Voyez fille qui dans un songe
Se fait un mari d’un amant :
En dormant, la main qu’elle allonge
Cherche le doigt du sacrement,