Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cette souris, ma chère,
Ne craint plus le matou :
Lise, laissez-la faire,
Elle a trouvé son trou.




LES MŒURS.



Mes chers amis, respectons la décence…
Ce mot lui seul vaut presque une chanson ;
Sans équivoque, et surtout sans licence,
Je vais parler de l’amant de Lison :
Le drôle, un jour, d’un ton fait pour séduire,
Lui détaillait de lubriques horreurs.
Ce qu’il disait, je pourrais vous le dire,
Mais je me tais, par respect pour les mœurs.

Sachez que Lise est une fille honnête,
Qui se choqua d’un pareil impromptu ;
Mais au vaurien ne vient-il pas en tête
De pénétrer le fond de sa vertu !
Sein ferme et blanc ne saurait lui suffire,
Déjà deux doigts sont en besogne ailleurs.
Ce qu’ils y font, je pourrais vous le dire,
Mais je me tais, par respect pour les mœurs.