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« Fill’ qui travaille avec honneur
« S’fait soi-même son p’tit bonheur. »
Quel plaisir (bis) je r’ssens à l’ouvrage !
Ah ! j’suis tout en nage…
Ma mère avait raison, je l’vois,
Not’ bonheur est au bout d’nos doigts.

L’cœur à l’ouvrage, au mois d’décembre,
Sans feu j’m’enferme dans ma chambre.
Quand il gèle à claquer des dents,
J’réchauffe mes doigts sans souffler d’dans.
Quel plaisir (bis), etc.

D’beaux messieurs proposent de m’faire
Des enfants qui mourraient de misère ;
Chers enfants, par l’travail que v’là,
J’vous épargne ce chagrin-là.
Quel plaisir (bis), etc.

Pour m’amuser d’abord j’m’occupe
D’not’ boulanger zavec sa jupe ;
En jup’ j’me r’présente toujours
C’garçon d’esprit v’lu comme un ours.
Quel plaisir (bis), etc.

Je m’rappelle aussi l’grand Léandre
Qui, d’vant ma fenêtr’, d’un air tendre,
S’déboutonne comme un impur,
Sans s’tourner du côté du mur.
Quel plaisir (bis), etc.