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Pourquoi Louis fut-il dévot ?…
Mon fils, faites la révérence.

Saluez, saluez encor
Ce bronze que l’Europe envie,
Qui jusqu’aux cieux prend son essor,
Chargé des lauriers du génie.
Pour soulager son chapiteau
Du fardeau d’une gloire immense,
On y planta le blanc drapeau…
Mon fils, faites la révérence.

Mais courons au palais des rois…
Le tambour bat, le clairon sonne ;
Vous y verrez, tout à la fois,
Fils de Thémis, fils de Bellone.
Ne cherchez pas si les talents
Y brillent plus que la naissance…
À nosseigneurs les courtisans,
Mon fils, faites la révérence.

Saluez donc ce maréchal,
Saluez donc cette marquise,
Et puis encor ce général,
Et puis encor ces gens d’Église ;
Jusqu’aux valets de ce séjour,
Montrez beaucoup de déférence…
Enfin, vous êtes à la cour,
Mon fils, faites la révérence.