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LE GALANT PÊCHEUR,[1]
ROMANCE DÉDIÉE À M. DE LA LIGNE, TROUBADOUR DU XIXe SIÈCLE.
Air : J’étais bon chasseur autrefois.
Je suis auteur, je suis amant,
Mais la pêche surtout m’amuse.
Je rate, hélas ! également
Le poisson, ma belle et ma muse.
De ces bords heureux nourrissons,
Ne craignez rien de ma présence.
Venez, venez, petits poissons,
Que je vous chante une romance !
J’étais grand chasseur autrefois,
Mais les merles, prompts à me suivre,
Me sifflaient, jaloux de ma voix ;
Vous avez plus de savoir-vivre.
Touchés de mes tendres leçons,
Vous m’écouterez en silence.
Venez, etc.
- ↑ Nous croyons qu’il s’agit ici du vieux chevalier de Piis qui avait protesté contre l’élection impromptu de Béranger au Caveau (1813). Voir Ma biographie.