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Mais Rose, par trop de zèle,
Montre des goûts libertins ;
Adieu donc, jeune pucelle,
On me défend les catins.

En vain Lucrèce vous jure
Qu’elle aurait plutôt péri
Que, dans certaine aventure,
D’avoir trahi son mari.
Hier, j’ai de sa tendresse
Reçu des gages certains ;
Adieu donc, chaste Lucrèce,
On me défend les catins.

Bons maris, vous que j’estime,
Désormais, sans nul effroi,
Pour adoucir mon régime,
Venez trinquer avec moi.
Messieurs, point d’humeurs jalouses
Pour les succès que j’obtins.
Mes adieux à vos épouses !
On me défend les catins.