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LE LIBERTIN AU RÉGIME.



Vers la vieillesse j’avance,
Disait certain débauché ;
Il faut suivre l’ordonnance,
Mon médecin s’est fâché.
Je vais renoncer aux belles
Pour prolonger mes destins.
Adieu donc, mesdemoiselles,
On me défend les catins.

Je sers une femme honnête,
Qui vante ses feux discrets
Et soutient qu’au tête à tête
Elle trouve peu d’attraits.
Pourtant il faut qu’à la dame
Je dise un de ces matins :
Adieu donc, honnête femme,
On me défend les catins.

Rose me paraît novice,
Bien, dis-je, on la formera ;
Elle n’entend rien au vice,
Mon régime lui plaira.