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sT-c.E pnssililo ? i]ni l’auiail pensé ? et que faut-il faiio |ij ; [^ niainlcMi.inl ? disait prosqu a voix liasse et à olle-mêmr une belle jeune femme plon^’ée dans une inquiétude Mont’lialaute ; puis ses grands yeux l)leus se levaient sans que sa personne «raeieuse et paisible fît aucun mouvement, et ses leuards sallachaient sur une iilaee si liien placée, qu’elle réfléchissait des pieds jusqu’à la tête la belle rêveuse, qui ne pouvait éviter de s’y retrouver loni entière.

Elle resta quelques instants silencieuse cl attentive, evaminant ce visaup réjjulier, ces traits délicats, ces nobles contours, dont lien n’avait encore altéré la fraîcheur : des bnneles blondes, sovenses et abon<lanli>s s’écliappaient d un léser bonnet du malin jeté sur sa jolie tête, moins pour la couvrir que pour l’orner ; les rubans tesli’s flottants au hasard n’étaient là que pour attester la néglisence qui avait présidé h l’arransemenl malinal : néulii-ence habile qui doit lonjonrs rendre assez belle pour qu’il semble impossible ipie la |ilns brillanle loilellc puisse ajouter quelque chose à la beauté. Pourquoi donc v a-l-il aujourd’hui dans toute cette jeune femme d’ordinaire si lière. si imposanle. si maîliesse d’elle-même, de ses paroles, de ses mouvements et de- ses reuanis, un mol abandon plein de découragement et de soucis ? esl-ce unecnquelleiie nouvelle ? éindie-i-elle une plus Hiaciense et plus ravissante expression ? n : celle

suave indolence, celle vague rêverie sont sans apprêt ; aucun art n’a présiilé à cette pose pleine de charme, et cette puissance de séduction que la jeune femme possède en ce moment à son insu vient de ce qu’elle l’isnore. de ce qu elle a oublié celle fois de penser "a elle-même, et que ses mouvements comme son immobilité, tout est naturel, tant son àrae agitée par le plus grand intérêt de sa vie est entièrement concen-S