Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/86

Cette page n’a pas encore été corrigée

iS LIlS FKM.VIIÎS I’OLI i’IQUI’S.

avec ses propres vêtements. Klle va loiijoiirs de Paris à son château et de son cliùleaii à Paris sans passe-port, pour ne pas se trouver dans l’obligation de voyager sous la protection du loi F.ouis-Pliilippe.

Son mari , le marquis d(^ Diviiulroit, est un hon homme , peu spirituel, peu gênant : toujours en adrairalion devant sa fenirae, se pavanant licreraent de l’indépendance et de la flère opposition de ses opinions politiques, il ne voit que par elle, n’entend (|ue par elle, el necioit qu’en elle seule et en ce qu’elle croit, l.a marquise de Divindroit a des égards pour lui, elle veut à toute force lui Hiiie jouer un rôle, et, placée derrière lui, elle passe ses bras sous les siens , qu’il dissimule, et alors elle prononce des paroles et fait des gestes dont il est la figure, l’éditeur responsable.

Deux fois le marquis de Divindroit a subi quelques jours de prison pour l’opposition par trop factieuse de sa chère moitié, et je crois qu’elle a trouvé le moyen de se faire remercier par lui de ces quelques jours de prison. Madame de Divindroit est très-bien reçue à Paris et dans sa province par les plus purs de son opinion ; c’csl une femme politique en grande vénération , ses soirées sont recliercliées ; on croil à l’irirporlance qrr’elle se donne, et on la proclame très-raisonnable parce qu’elle a fermé sa porte à tous les ducs dr yormaiiilic (|rii se sont, succédé depuis dix arrs.

Tels sont les deux types de femmes politiques que j’ai connus dans le monde, et pins que jamais jederaeure convaincu qucDieu rr’a pointcréé la femme pour besogner un ouvrage aussi nrde que la politique ; el plus que jamais je demerrre convaincu qu’une femme qui veut s’immiscer dans ce labeur d’homme perd toutes ses qualités, toutes ses grâces , Ions ses avantages féminins, .sans aucun profit qui puisse la dédommager de tant de pei les. Très-peu de carrières sont ouvertes airx femmes , très-rarement Dieu reruet à quelque Jeanne d’Arc inspirée l’épée des combats, très-rarement il charge quelque sanglante Elisabeth , ou quelque sanglante Catherine, de la destinée des empires hunrains.

Sans imposer à toutes les femmes l’épitapbe de la matrone romaine , Dorni nionsit, Irmnm focit,

j’aimerais encore mieux lire sur- leur- pierre funéraire : l’Ile aiiiinil li-(i() le liai, c’csl ce iiiri l’a Inec, (|ue de rencontrer’ beaucoup de tombeaux comnre ccliri de la maîtresse de Moiraldeschi.

Conile HouACE ue VrEL-CASTEi,.