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LE VIVEUU.

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^^ fci r ? A vie est touinic lo iiiouvoniciU , nie disait iiujour le gros et joyeux ^ollis, le plus aiinaiile île nos eamaïades, (^ et qui , dans le monde le plus gai elle plus spirituel, a ’ su ronquéiir une n’pulalion d’esprit et de gaieté. On I lie peut ni enseigner ni domoiilicr la vie ; l’est en vivant qu’on apprend ’a vivre. Et il ajoutait aussitôt : « Donne-moi celle journée ; tant qu’elle dmera, je suis chargé de ton lionlicur ; j’espère faiic plus pour ton instruction dans l’art de vivre, j’allais dire pour ton expérience , si ce mol n’avait un air de vieillesse qui m’a toujours déplu , que ne pourraient le faire vingt années d’études et de méditations. Les livres d’Épicure, les exemples les plus fameux depuis Sardanapale jusqu’à Louis XV, depuis Lucullus jusqu’à M. de Cussy , et depuis Alcibiade jus(]u’à Lauzun ,’ne valent pas vingt-quatre heures de noire vie parisienne. Suis-moi ! i L’enthousiasme avec lequel Nollis avait prononcé ces paroles ne me laissait pas la moindre chance d’hésitation ; j’obéis, je cédai à sa volonté comme on cèdeà un charme irrésistible ; jamais je n’avais été aux prises avec un tel ascendant de tentation : il y avait déjà de la volu|)tédans rette soumission. Mon guide me dominait ; j’écoutais sa voix comme si elle eût été celle de l’archange : il continua sans même s’apercevoir de mon trouble :

(( 11 est raidi, nous pouvons aller chez Adolphe, l’heure est fort convenable ; d’ailleurs . pour prendre la nature sur le fait , il faut assister à son réveil ; tu vas contempler le viveur face à face, recueille-toi. » ’.6