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(|iril conleinple le iiioiivemcnl inséparable d’une mailrise de posie fréqnenlée. Nous nr dirons rien de la parlie réservée à sa demein-e iiarlicidicre ; celle destinée à l’exploilalion nous semjjle seule utile à déci’ire.

On la reeonnall facilement à un nmr élevé, qui , appuyé contre Tune des faces latérales de la maison de maiire , est partagé par la grande porte, au-dessus de laquelle se lit en longs caractères noirs l’inscription sacramentelle : Poste aux dieiaux. Entrons, el si vous n’avez jamais été à même de parcourir un de ces intéressants élablisscmenls, placés sous la surveillance immédiale de l’autoiilé, el se ressemblant tous, à rinipoi’laiice du lieu prés, ous ne regreltere/’ ]ias , J’espère, la visite que nous allons faire de conipagnic.

A droite, à gauche, devant nous, s’élèvent les liàlimeuts, tous destinés à des usages différents. Ici, les écuries surmonlées de greniers aérés où se conserve le fourrage nécessaire à la consommation de chaque jour ; là, la fainièiv ou vaste magasin de réserve oii s’enlassenl les provisions faites pour l’année ; de cet autre coté, les remises, les hangars, la sellerie, la forge, tous les communs enfin nécessaires à wne exploitation de ce genre.

L’espace demeuré libre entre ces trois corps de logis forme une belle el vasie cour au milieu de laquelle s’élève un piiils artésien qui fournil n.ie eau saine el abondante.

Le pansage est terminé, les mu.scitc.s ’ se reposent ; l’heure du rejias approche, de nombreux postillons se mettent en motivemenl. Avant de passer outre , faisons une connaissance plus intime avec eux.

De toutes les classes, la plus difficile peut-être à régir est celle des postillons. Après avoir vanté les services qu’ils rendent, pourquoi faut-il ajouter que, fiers de leur origine, ils possèdent au suprême degré les défauts oïdinaires aux valels de grandes maisons , c’est-à-dire qu’ils sont [lour la plupart insolents, ivrognes, paresseux, méchants , et quelque peu bavards ? Joignez à cela une grande propension à faire danser le fourrage confié à leur garde, des habitudes d’indépendance inséparables de la vie active qu’ils mènent, une haute opinion d’eu-mémes due à de nombreuv succès obtenus sur les Lucrèces du pas, et vous com|)rendrez facilement qu’être sévère, mais juste avec eux, est le seul moyen d’en obtenir la soumission nécessaire. Les règlements qui les régissent sont écrits dans ce double but. Iléconipenses pour blessures graves, indemnités en cas de maladie, pension de retraite au bout de vingt ans de service, devoirs à remplir , discipline exacte, tout y est prévu, voire même les punitions qui, selon la faute, consistent tantôt dans une amende, tantôt dans une mise à pied , quelquefois daris le renvoi , mais pour les cas les plus graves seulement. Au maiire de poste a|iparli(’iil rexéculiou de ce code , sauvegarde de son autorité.

Ici le général a transmis celletàcbe péiiibh’ à un de sesanciens compagnons d’armes, qui, après y avoir gagné le surnom de u/itc, sohrii|uel obligé, dans le méliir. de tout ’ S ;ic (l ;ins Icfiiirl le intstilUm n-nlVniic Irs <ilij( ts nt’TPss.-tirt’S an p.Tiisnnnil , cl rinj kouI sa piopi’itMO.