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(’,(■^1 (Tt iiùtcl (|ii’il <iiiilli’ loll^ les an-, pour Mvv pnsstT l’étO dans ses lerrrs , où iTaiiIffs .sduvfiiirs raltcndciit. Il pari (juinze juurs avant la fin de la session, ixin pas précisénienl pour voir serrer .ses blés et vendanger ses vignes, mais parce que juin a finir, et que juillet ne l’a jamais vu A Paris ; il n’y tUait pas en IS.’JO. D’autres voleront le biidgel. Il compte cependant mourir dans son hôtel, et le prclre qui l’assistera sera cet abbé, ce commensal de son intime amie. Tout se tient chez, lui, tout s’encliaine, et il a si bien fait, que cet abbé confesse sa femme, et prépare A leur première communion ses i)etits-enfants. .Nous l’avons dit en commençant , les pareils de cel lionime noble sont clair-semés dans la Chambre : elle a aussi ses grands propriétaires sans suzeraineté, ses banquiers, ses industriels, ses savants, et jusqu’à ses prolétaires , gens fort rccommandables d’ailleurs, mais qui en changeant de condition n’ont pas changé d’allure ; ces hommes nouveaux sont plus instruits , plus positifs , et moins polis que leurs nobles et rares confrères. La Chambre présente, d’ailleurs, tous les contrastes ; contrastes de ma-urs, d’Age, de fortune et d’habileté.

A côté du pair dont ré(|ni|iagc armorié ébranle le pavé de la rue de ’l'ournon , marche A pied celui à qui sa fortune modeste ne permet , les jours d’orage, que les coussins mal rembourrés d’un fiacre, ou les banquettes banales d’un omnibus. L’omnibus de l’Odéon a .souvent ainsi transporté vers le Palais-Hoyal les sténographes du MoniUitr, les journalistes de la Tribune , et un noble duc qui , après avoir commencé comme eux , avoir glorieusement servi l’empire, et salué de nouveau le drapeau tricolore, vient de mourir regretté de tous les honnêtes gens et de tous les partis.

La Chambre a , comme toutes les assemblées délibérantes, ses membres muets, dieux du silence brodés d’or , Harpocrates en habits bleus, d(mt l’opinion part du cerveau pour arriver à la main sans s’arrêter à la langue ; ils réservent leur élo(|uence pour les comités secrets , pour les réunions dans les bureaux. Je ne sais quel ancien a dit qu’il est encore i)Ius facile d’aller ft Corinlhe que d’affronter la tribune. On a remarqué que les amiraux qui font parlie de la pairie parlent peu . ou même pas du