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Ce que j’ai fait pour le pniirr

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EDREOSEMENT il Ile s’agit pas d’un portrait politique ! J’ai éléélovéavec Auguste de ’** ; mais pour tous deux les phases de la vie ont été bien différentes. Pendant que je me trouvais jeté presque violemment dans une lutte quotidienne, soldat de la presse, sans autre arme, sans autre appui et sans autre fortune que ma plume, sa vie 11’ ;^^ s’écoulait exempte de vicissitudes au fond de sa province Lnatale e( dans la demeure de ses pères. Après les annéeseonsacrées à ses études, il eut tout le loisir et tout le calme nécessaires pour examiner par quelle porte il lui convenait le mieux d’entrer dans le monde ; il prit son temps, il ne mit aucune hâte, et ce fut avec une tranquillité parfaite qu’un beau matin il se dit à lui-même : » Je voudrais être député. » Il avait trente-six ans lorsque cela lui arriva. Averti de celte résolution, j’en fus surpris d’abord, inquiet ensuite ; mais lorsqu’Auguste m’eût appris qu’au moyen de ses grands biens il avait acquis dans la contrée une influence toujuurs disponible qui le plaçait en quelque sorte, sinon au-dessus, du moins en deliois des rivalités électorales, je fus plus rassuré, et j’attendis le résultat du scrutin.

Auguste fut proclamé député de l’arrondissement de.... 11 y a de cela deux ans. Lorsqu’il vint ’a Paris, sa première visite fut pour moi. Il était presque effrayé de ce qu’il avait osé faire ; le redoutable honneur qu’il avait brigué et obtenu l’épou-