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I vous avez renconiré, dans une dos nies les plus fiéqueiiloes de Paris, uiiejeuiie personne oi née d’un larlan veil, d’un honnel de tulle a rubans oran^’és, et d’une imposante dignité de dix-huit printemps, vous l’avez suivie par instinct : la vje parisienne a de ces enlrainemenls. Croyant toucher, sur ses traces, aux portes du Conservatoire, vous vous êtes livré à mille rêves décevants : la jambe permet d’espérer une danseuse, levisai^e n’exclut point l’idée d’une canlaliice. Son itinéraire nest pas ce qui vous préoccupe : vous avez fait un i>as sans penser, vous en faites deux sans avoir réfléchi, pour vous trouver en face de l’École pratique. Votre sylphide es ! une saïe-femme, l’adjeclif est ad libitiini. liien ne reasemblanl ’a un étudiant comme un flàneui’, vous êtes reçu sans autre caite que votre mine évaporée dans le prétoire de Lucine : le cours de M. Hatin va commencer Il y a eu des demi-mots à l’adresse de In jeune élève, dont elle a dû rougir, la galanlerie n’étant point dans le programme. Elle court se placer sous l’égide de la science au premier banc de l’amphilhéàlre. Quand le professeur arrive, la One plai sauterie n’est plus permise : l’élève est toute au professeur ; elle écoule par les yeux, et il y aurait conscience à la distraire le moins du monde. Elle est plus que séparée de l’étudiant en médecine, elle en est distincte ; cependani, la sagesse des deux Ecoles ne sufGsant pas a mettre la sage-femme qui prenait leçon avec les étudiants à l’abri des agaceries, la Faculté a reconnu récemment qu’il y avait urgence à ce que les sages-femmes suivissent les cours isolément, sauf pour celles-ci à être moins instruites que lorsque les étudiants eux-mêmes assistaient a ces leçons. De son auditoire, le professeur s’étant résigné à ne conserver que la plus belle moitié, la morale a gagné ■27,