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LK MÉLOMANE. li 1)11 paleinelle, ce (|ui. ii iniclciiics variantes près, s’exécute de la manière suivante : I.A MAMA.V. ^ Allons, ma fille, chante-nous i/» morceau. I. IIKMOISF.I.LE. Mais, niauian, je n’ose pas. I,A .MAMA.V. Allons Jonc, mademoiselle... ne faites pas la sotte. Allons, levez-vous... tenez-vous droite. Allez, sou pèie, soufllez-la... vous savez : Je n’aimais plus. I.E p.APA, soufflant. Tu n’aimais plus. LA DK.MuiSELLK, sc levant Cl chantant. Je n’aimais plus... LA MAMAiN’. Tenez-vous droite, madeiuoiselle ; vous avez l’air d’une contrefaite. LA DEMOISELLE Je u’aimais plus. LE PAPA Tu riais liiste et rêveur. LA DEMOISELLE. Je n’aimais plus... J’étais triste et rêveur. LE PAPA. Ne touchant plus à lou luth sonore. LA DEMOISELLE. Je n’aimais ptus, j’étais triste et rêveur, >"e touchant plus à mon luth swiore. .Avec pitié l’.Amour vit ma douleur. LE PAPA Tu n’aimes iiliis, tu leu.r chiniler encitre. LA DEMOISELLE. Je n’aime plus, je veus chanter encore. LA MAMAN , aiçfTemeni. Asseyez-vous, mademoiselle ; on a assez de vos chansons. {La demoiselle pleure. ) Je vais envoyer les pleurnicheuses tout a l’heure à la porte. Touchant effet de l’Iiarmonie dans les familles ! A Paris, de semblables scènes ne sc préseutent que rarement. Ici, les délits musicaux se commettent avec préméditation. Les dilettanti amateurs, de tout âge et de tout sexe, ne se présentent en société qu’après avoir longuement et laborieusement préparé leurs morceaux. Ils ont soin également de choisir leurs victimes. Méfiez-