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Olilliihlis Imk- itliirM i-^l < .ni(()i-iliii>.„ Il iiiiiii|ii,iiii indiiiniil .iiiiiiiinii cMiilai’i' i’n ;;nli. Iiijilssi niiiiijti.’ini •Irsjst.nil.

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T A révolnlioii (nous |iiiiiiiiis do l :i piciiiicMo) a ou «les coii- ■* — ’ soi|uoiices immenses, iiioalciilaliles. Non-souloiiioiil elle a opéré dos cliangemcnis com])lels dans l’ordre polili(|ue, moral et social, mais encore, s’il faut en croire ses détracteurs, elle a bouleversé l’ordre physique et naturel. Kcoule/, quelques-uns de ceux que M. de Chaleauhriand appelle les 3| hommes des aiivims jours ; si l’almosphcre est aujourd’hui ,déploralilemontdéran^’ée,si le parapluie est devenu, comme ’amour, « de toutes les saisons, » si le prinlomps s’en va. si les petits pois au mois de mai sont rentrés dans le domaine du fantastique, c’est au mouvement de 89 qu’il faut s’en prendre.

Sans nous laisser entraîner dans de semblables exagérations, nous croyons ôiro fondé a dire ipie la révolution a exercé en Franco une Inniionce notablo sur la méloraanie. Sous l’ancien réfjime, on chantait... pour clianler, comme les oiseaux, par un instinct naturel. La preuve que nos pères n’y mettaient, en général, aucun but, aucune préméditation, est dans la profusion de Ira de ri de ra, de ira la In, de la fart don daine, la fari don don, de Ion taine Ion ion, etc.. qui composaient le fond de la plupart des chansons d’alors. Ces refrains ne sont-ils pas, sous le rapport signiticatif, comparables au gazouillement du merle ou du sansonnet’ ? A celte époque, ce qu’on a appelé depuis le fccaw f/io/ik’Hc de société était complètement inconnu. Chacun chantait, sans apprêt, sans façon, le vin, l’amour el 22