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U.S

LA GHANDH : DAMI- : l)K ISÔO.

plus, le mystère dans ses intrigues, dans ses amours, est pour cette grande dame une nécessité de position, une condition d’existence. Plante apportée d’hier sur le sol où elle se couvre de passagères fleurs, elle sent qu’elle n’aurait pas puissance de résister au vent du scandale si elle avait l’imprudence de lui donner prise, et qu’il la liriserait et la rejetterait dans le néant. «  Comme le comte achevait ces derniers mois, un grand jeune homme a la longue figure pâle, et au menton couvert d’une haihe moyen âge, parut venir se glisser mystérieusement dans le boudoir ; mais "a la vue du comte et de son compagnon, il recula précipitamment.

Il Je ne doute plus, dit le comte avec un sourire malin ; oui, la grande dame a ses heures de réception ’a liuis clos. L’orchestre en effet chaule ses dernières contredanses, la foule est diminuée, hâtons-nous de nous rapprocher de madame de Marne, si vous voulez saisir encore un trait de la grande dame actuelle.

— Quel est cet homme qui se balance sur lui-même au milieu de ce salon, comme un cygne dans son bassin de marbre, et qu’écoule avec une si respectueuse attention le groupe qui l’environne ?

— C’esl le nisd un ancien maître d’école de village. C’était avani iS.jO un petit journaliste, répondit le comte de Suivilleau ducd’Olburn ; c’esl aujourd’hui le représentant et le défenseur des intérêts de la France dans toutes les cours de l’Europe, dans ti>us les pays du monde, C’esl le mari de la grande dame, M. de Marne, le miiiislio d’hier.

Madame Stéphanie de Longueville,

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